Script de la vidéo sur la connaissance des cas de fraude les plus courants pour en réduire le risque
La fraude est un fléau pour toute organisation, qu’elle soit publique ou privée, qu’il s’agisse d’une entreprise, d’un organisme social, d’une association, d’un syndicat, ou bien encore d’un parti politique. La réduction du risque de fraude est donc un impératif universel puisque concernant toutes les activités organisées. La fraude ne connaît pas non plus les frontières, et s’accommode très bien des nouvelles technologies en termes d’informations et de le risque de fraude à propos de nos activités professionnelles ou de nos engagements sociaux, limiter le risque de fraude nous concerne tous. Je suis Jean-François Caron, consultant formateur indépendant, associé fondateur de la SAS FormaConseils. Je vous présente dans cette vidéo comment les auditeurs internes peuvent exploiter les cas de fraudes pour en réduire les risques.
1ère partie - L'obligation de moyen de l'auditeur interne face à la fraude
En matière de fraude, l’auditeur interne n’est pas soumis à une obligation de résultat. La mission d’audit ne consiste pas à détecter tout comportement frauduleux ou tout agissement délictueux. Pour autant, ceci ne signifie pas que l’auditeur interne soit désintéressé de toute problématique inhérente à la fraude. Les normes internationales de l’IIA sont d’ailleurs assez précises sur le sujet : l’audit interne ne peut pas faire autrement que d’agir en conséquence dès lors qu’il a connaissance d’un fait troublant laissant supposer qu’un acte frauduleux puisse avoir été commis. Ce principe s’applique à toute mission d’audit, quel qu’en soit l’objet. Les normes stipulent également que l’auditeur interne, sans être un spécialiste de la fraude, doit disposer d’un minimum de connaissances pour être en mesure de capter tout signal d’alerte nécessitant une investigation complémentaire. La fraude étant par nature discrète, il faut donc un regard quelque peu avisé, pour ne pas dire aiguisé, afin d’identifier une situation singulière suscitant des questionnements. Dans tel cas, l’auditeur n’a toujours pas d’obligation de résultat, mais il est obligé en termes de moyens. Sa responsabilité professionnelle serait engagée à défaut de réaction de sa part.
2ème partie - Ces fraudes les plus courantes...
On l’aura compris, sans être expert de la fraude, l’auditeur interne doit en avoir une connaissance minimale, à propos des techniques usuellement employées par les fraudeurs ainsi que leurs motivations, mais aussi concernant les faiblesse de contrôle interne propices à un environnement frauduleux. La nature des fraudes couramment constatées est également une source intéressante pour accroître ses connaissances en la matière. A ce titre, les malversations et les tromperies les plus fréquentes sont les suivantes :
● Premièrement, le détournement d’actifs : une personne au sein de l’organisation use de ce qui ne lui appartient pas à des fins personnelles, soit pour en tirer directement un profit, ou alors en faire bénéficier quelqu’un d’autre. Détourner les actifs d’une entité est l’acte malveillant le plus courant. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la protection des actifs est un des objectifs du contrôle interne ;
● Ensuite, nous avons le remboursement de frais non justifié : autre classique en matière de fraude, soit obtenir de son organisation le paiement de frais qui ne sont pas d’ordre professionnel ou qui n’existent pas. Bien souvent, les montants en jeu ne sont pas très élevés. Mais au-delà des seules considérations financières, un système par trop permissif en matière de notes de frais peut induire des habitudes contraires à l’intérêt de l’organisation jusqu’à toucher la culture même de l’entreprise ;
● Troisièmement, autre fait courant en matière de fraude, il s’agit de la fausse facture : techniquement elle est moins aisée que les deux précédentes. Il faut en effet avoir accès à la facturation, à la comptabilisation et à la trésorerie de l’entreprise pour profiter d’une fausse facture. C’est ainsi que la séparation des fonctions est essentielle pour prévenir ce type de fraude comptable ;
● Quatrièmement, le salaire fictif : un usage détourné des outils de paie peut permettre le versement indu de rémunérations à un tiers considéré comme salarié alors qui ne l’est pas. Le cadrage entre le registre du personnel et les bulletins de paie ne suffit pas pour détecter cette fraude. C’est en amont, lors de la création des salariés dans les outils, que les sécurités doivent être les plus fortes ;
● Enfin, la manipulation de données appartient également aux fraudes les plus courantes : il s’agit ici de produire intentionnellement, à partir de données, des résultats qui ne sont pas conformes à la réalité, de travestir le réel pour dissimuler des difficultés par exemple, de passer sous silence des dysfonctionnements, de communiquer des performances financières qui n’en sont pas…La manipulation de données personnelles est également constitutive d’un acte frauduleux dès lors que les informations sont exploitées pour un usage contraire à l’intérêt des personnes concernées, sans que celles-ci en soient informées ou bien contre leur gré.
3ème partie – Ne pas céder au fatalisme face à la fraude
L’imagination est suffisamment vaste pour qu’il soit impossible de cerner tous les cas de figure en matière de fraude. En outre, la complexification et la numérisation des activités humaines ouvrent le champ des possibles pour que s’y développent des comportements frauduleux. L’impression pour celles et ceux qui subissent ou sont simplement spectateurs d’une fraude est que cette dernière a toujours un temps d’avance par rapport à ce qui vise à l’empêcher. C’est certainement vrai. Mais cela ne justifie pas de baisser les bras, de céder au fatalisme. Sinon, ce ne sont pas les fraudeurs qui seront perpétuellement en avance, mais les contrôleurs et les auditeurs qui seront définitivement en retard…
Conclusion
Si vous souhaitez aller plus loin sur le sujet, je vous propose une formation en mode replay, dont le thème est le suivant : Maîtriser et auditer le risque de fraude. Cette formation s’articule en 4 parties :
- premièrement, je vous présente les concepts fondamentaux en matière de fraude.
- puis ensuite, je vous propose des techniques pour identifier et mesurer le risque de fraude.
- troisièmement, la construction d’un plan de contrôle permanent vous est présentée pour la couverture du risque de fraude.
4. en enfin, je vous fais part d’un programme d'audit visant à s’assurer de la qualité des dispositifs de réduction du risque de fraude.
Si cette formation vous intéresse, vous pouvez vous inscrire directement sur la plateforme auditécofi, à l’adresse suivante: www.formation-audit-ecofi.com, dans la rubrique « Classe virtuelle », où vous trouverez la formation en question. Vous cliquez sur « Accès au programme », vous retrouvez les parties dont je vous ai fais part, et ensuite vous pouvez payer en ligne. Dès réception de votre paiement, je vous envoie les éléments de votre formation : accès à la vidéo, le support de formation, et une attestation justifiant votre participation à cette formation.
Si vous avez des questions à propos de cette formation, n’hésitez pas à me contacter, par mail : jfcaron@outlook.fr, ou par téléphone ou whatsapp, au numéro suivant : 06 80 24 16 25
Je vous remercie de votre attention et je vous donne rendez-vous pour une prochaine ressource vidéo.
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Jean-François Caron, Président de la SAS FormaConseils
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