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Bonjour et bienvenue dans cette ressource dédiée au développement professionnel, au contrôle et à l’audit. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Je vous propose dans cette ressource d’envisager ensemble les moyens de contrôler sa communication non verbale. Celle-ci en effet est l’une des composantes les plus importantes dans toute relation, au-delà des mots et des sons. Nous en faisons d’ailleurs chacun l’expérience. Souvenons-nous de nos derniers entretiens professionnels. Bien souvent, c’est l’attitude de notre interlocuteur qui nous vient premièrement à l’esprit, avant même les propos qu’il a pu tenir. Il faut bien plus d’effort pour se remémorer le contenu d’un échange que sa forme. Ceci pour une raison simple : notre corps se souvient aisément de ce qui relève des émotions. Qu’un échange ait été chargé émotionnellement, il nous revient plus facilement en écho sans que l’on soit capable de restituer exactement ce qui y fût dit. Ce qu’il nous reste avant tout, ce sont des impressions, des images, dont la construction appartient moins au discours qu’aux gestes et la posture empruntés. Comme quoi, contrôler sa communication non verbale n’est pas vain.
Toute communication met en relation au minimum deux individus. C’est ce rapport entre deux êtres qui induit toutes les difficultés quant à se faire comprendre. En effet, ce face-à-face s’inscrit dans une dimension intersubjective. Pour le dire plus simplement, deux personnes cherchant à communiquer ont chacune une histoire, des valeurs, un tempérament. En outre, tout échange est conditionné par le contexte. Comme on ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve selon Héraclite, la communication est aussi emportée par le mouvement. Selon le moment et l’endroit, nous ne recevons pas à l’identique ce qui nous ait dit alors même que les mots seraient exactement les mêmes dans deux situations différentes. Soyez contrarié, fatigué, ou alors en très bonne forme, vous n’interpréterez pas un message vous étant adressé de la même façon. Nous en faisons tous l’expérience. C’est ainsi que chacun a sa carte, c’est-à-dire sa propre grille de lecture du réel, lequel est assimilable au territoire. La carte et le territoire, concept et illustration bien connues en communication, représentent ce qui fait la difficulté, et aussi la richesse, à communiquer.
La communication non verbale si elle n’est pas maîtrisée peut induire des malentendus à propos de ce qui est dit, mais aussi entacher la qualité relationnelle. C’est d’ailleurs sur ce deuxième point que les effets sont durables, comme nous l’avons dit précédemment à propos de l’image que nous laissons à nos interlocuteurs. Comment dès lors procéder pour contrôler nos faits et gestes alors qu’en même temps nous sommes concentrés vers une discussion ? La première difficulté est de prendre conscience de notre corps lorsque nous communiquons. Très souvent nous sommes focalisés sur le verbal, prêtant d’autant plus d’attention aux mots que nous employons si l’entretien présente un enjeu élevé. Nous nous oublions alors pour partie, notre corps ne nous appartient plus totalement lorsqu’il se manifeste indépendamment des propos que l’on tient. C’est dans cette manifestation non intentionnelle du corps que réside le risque de ne pas réussir sa communication. Prenons un exemple. Imaginons que nous présentons les résultats de nos travaux à la direction général. Étant soucieux de convaincre notre interlocuteur, toute notre attention est focalisée sur notre argumentaire, sur les mots que l’emploie. Il se peut même que nous anticipions les objections qui nous seraient adressées. Sauf que pendant ce temps, nous sommes physiquement en retrait, éloignés de notre interlocuteur, comme s’il fallait de la distance pour nous protéger. Cette posture laisse à entendre que finalement nous ne sommes guère confiants, ce que ne manquerait pas de remarquer un observateur avisé. Contrôler sa communication non verbale, c’est avant tout prendre conscience de son corps pour ensuite le posséder.
Existe-t-il pour autant une posture idéale qui en toute occasion nous permettrait de maîtriser ce corps qui sait parfois être si bavard à nos dépens ? Certes non. N’oublions pas que toute communication est contextuelle. L’objectif n’est donc pas de rester de marbre en toute circonstance. L’enjeu plutôt porte sur la congruence. Qu’est-ce à dire ? La congruence est la faculté à ajuster de façon adéquate les trois composantes de sa communication. Nous avons premièrement ce qui est dit, le verbal, puis la tonalité pour le dire, soit la prosodie, et enfin le corps qui s’exprime en même temps. Être congruent, c’est dire les choses justement tant avec les mots qu’avec le ton et les gestes. Là-aussi prenons un exemple. Lors d’une réunion de travail sont faits états les conclusions d’un audit. La rigueur est donc de mise tant sur le fond bien-sûr, que sur la forme, c’est-à-dire sur la façon de communiquer. Dans le cas présent, la congruence consistera à adopter une posture droite pour donner la sensation d’un équilibre, à s’exprimer selon un ton neutre pour caractériser l’objectivité des propos, à employer un vocabulaire adapté et ainsi montre que l’on connaît son sujet.
Ainsi se conclut cette ressource. J’espère vous avoir éclairé sur la nécessité de contrôler sa communication non verbale. N’hésitez pas en tout cas à me contacter pour toute question, ou alors si vous souhaitez une formation dans ce domaine ou un accompagnement pour votre développement professionnel. Vous pouvez me joindre par mail à l’adresse suivante : jfcaron@outlook.fr. Ou par messagerie Whatsapp au + 33 6 80 24 16 25. Je vous remercie de votre attention et vous donne rendez-vous pour une prochaine ressource.
Jean-François Caron - Président de la SAS FormaConseils
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