Script de la vidéo sur la maîtrise efficace des risques
Bonjour et bienvenue pour cette ressource vidéo. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Je vous propose dans cette ressource de vous présenter quelques axes pour maîtriser efficacement les risques. Je rappellerai que la gestion des risques est primordiale pour toute organisation, ceci quel que soit son secteur d’activité, sa taille, son exploitation. En effet, tout entité en cherchant à atteindre ses objectifs, s’expose à des risques, que ce soit volontairement, car on ne réussit pas sans prendre de risque, ou alors en étant confronté par la force des choses à des évènements potentiellement défavorables. Les courants sont parfois contraires dans le monde professionnel.
Maîtriser les risques est donc une nécessité pour être performant, voire pour assurer la continuité d’exploitation. Il existe cependant différentes façons de gérer les risques, et toutes les solutions ne se valent pas. Certaines sont certes très sécurisantes, mais coûtent très chers. Et inversement. Il y a donc lieu de mettre en place des dispositifs couvrant efficacement les risques sans que la charge ne soit par trop élevée. C’est dans cet esprit que je vous propose à la suite six leviers pour gérer avec efficacité les risques d’une organisation.
Le premier levier de gestion des risques appartient à la gouvernance de l’organisation, c’est-à-dire aux dirigeants. Il leur faut déterminer des limites en termes de prise de risque et d’exposition. Cet exercice est formalisé par un cadre d’appétence aux risques en lien avec les orientations stratégiques, afin d’être approprié, et également selon les moyens dont disposent l’entité, pour être applicable.
Prenons un exemple. Imaginons une organisation se fixant un axe de développement à l’international, avec pour objectif d’accroître ses exportations. En conséquence, l’entité se trouvera plus exposée au risque de liquidité, compte tenu de délai d’encaissement plus long concernant des créances d’origine étrangère. Les dirigeants imposent alors, dans le cadre d’appétence aux risques, une limite en termes de BFR exprimé en jours de chiffre d’affaires. Dans le cas où cette limite serait dépassée suite aux exportations réalisées, l’organisation devrait alors prendre toutes les mesures financières pour réduire le risque de liquidité.
Second levier : la cartographie des risques. La démarche de gestion des risques concerne toute l’organisation, tous les métiers, toutes les directions, l’ensemble des services. La mobilisation de tous implique que chacun puisse s’appuyer sur des outils communs et partagés, dont la cartographie des risques. Cette cartographie a plusieurs fonctions. Elle guide la démarche de gestion des risques, elle est une méthode, et aussi un document permettant de matérialiser toutes les étapes du management des risques : identification, mesure, analyse, couverture, suivi.
La cartographie des risques se trouve ainsi être au fondement du contrôle interne.
Le troisième levier pour gérer les risques avec efficacité est d’ordre relationnel. Il repose sur l’adhésion de l’ensemble des collaborateurs à participer au management des risques. Pour autant, ceci ne va pas de soi. Les risques ne sont pas toujours la première des préoccupations pour les équipes, et les contrôles sont parfois considérés comme par trop contraignants sur le développement des activités. Ainsi, la collaboration de tous nécessite une animation du management des risques de façon centralisée et coordonnée. D’où une organisation selon trois niveaux de contrôle, associant les métiers, la direction des risques, l’audit interne, chaque niveau étant toutefois indépendant à l’égard des deux autres.
Poursuivons avec le 4ème axe à propos du plan de contrôle permanent. Comme je l’ai dit précédemment, la cartographie des risques est au fondement du contrôle interne. Les principes fondamentaux cependant ne suffisent pas, reste à les traduire concrètement pour qu’ils deviennent réalité. Ainsi, à propos du contrôle interne, il importe de matérialiser un plan associant les métiers et la direction des risques pour la réalisation des contrôles. Ce plan est généralement établi selon un horizon annuel, avec pourquoi pas une revue semestrielle à partir des résultats constatés sur la première moitié de l’année. Cette supervision permet dès lors de piloter les activités de contrôle, en procédant aux ajustements nécessaires pour rendre le plus efficace possible le management des risques.
Le cinquième levier concerne plus particulièrement l’audit interne. Il s’agit pour les auditeurs d’intégrer dans leurs travaux l’évaluation des dispositifs de maîtrise des risques selon des critères d’efficacité, en plus de la conformité. Ce que l’on désigne communément comme des audits de performance s’inscrit dans cette démarche qualitative. Les auditeurs ainsi veilleront à ce que les contrôles internes concourent réellement à réduire la probabilité de survenance d’évènements empêchant l’atteinte des objectifs, que ces contrôles sont réalisés conformément à la règlementation, et qu’enfin ils sont adaptés aux activités et aux moyens de l’organisation. L’audit interne, en tant que troisième niveau de contrôle, est donc à proprement parlé un levier d’efficacité pour la maîtrise des risques.
Terminons avec le sixième levier portant sur la mise en place d’indicateurs. En effet, le management des risques, comme toute activité, nécessite d’être piloté. Des décisions sont à prendre selon les résultats des contrôles et le niveau d’exposition aux risques de l’entité. Ce pilotage est réalisable à partir de tableaux de bord comprenant des indicateurs de risque. Rappelons qu’un indicateur est une information synthétique, à propos d’un fait donné, et qui renseigne immédiatement son lecteur sur la situation actuelle. L’enjeu pour maîtriser efficacement les risques est de disposer d’indicateurs de bonne qualité, c’est-à-dire qu’ils soient fiables, pertinents, disponibles.
Illustrons ce point. Faisant suite à une orientation stratégique pour l’accroissement des résultats financiers, une organisation décide de placer ses excédents de trésorerie sur le marché obligataire. Elle se trouve alors exposée au risque de taux d’intérêts inhérent à tout investissement en obligations à rémunération fixe. Afin de s’assurer que le cadre d’appétence aux risques est bien respecté, le tableau de bord élaboré mensuellement dans notre exemple, par la direction financière, fait état de la sensibilité du portefeuille obligataire à une évolution des taux d’intérêts. Cette sensibilité se trouve être exprimée sous la forme d’un indicateur permettant de connaître immédiatement quel est l’impact financier pour l’organisation d’une hausse ou d’une baisse des taux d’intérêts. Les dirigeants ont ainsi la capacité de veiller à ce que les risques financiers inhérents aux placements de trésorerie ne sont pas de nature à mettre en péril l’entité.
En conclusion, je résumerai les 6 leviers concourant à maîtriser les risques efficacement :
- Établissement d’un cadre d’appétence aux risques
- Formalisation d’une cartographie des risques
- Démarche collaborative au sein de l’organisation
- Déploiement d’un plan de contrôle permanent
- Audit régulier de la qualité des dispositifs de management des risques
- Suivi de la gestion des risques sur base d’indicateurs pertinents.
Ainsi se termine cette ressource. J’espère vous avoir éclairé sur les leviers à mettre en œuvre pour maîtriser efficacement les risques. N’hésitez pas à me contacter pour tout échange sur le sujet, ou alors si vous souhaitez des renseignements pour une formation ou un accompagnement professionnel. Vous pouvez me joindre par mail ou par Whatsapp aux coordonnées qui s’affichent dans le générique de fin. Il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre attention et de vous donner rendez-vous pour une prochaine ressource.
Jean-François Caron - SAS FormaConseils
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