Script de la vidéo sur le développement des soft skills pour gagner du pouvoir
Bonjour et bienvenue pour cette ressource vidéo consacrée au développement professionnel. Je suis Jean-François Caron, consultant et formateur au sein de la SAS FormaConseils. Qu’en est-il du pouvoir dans l’entreprise ? De quoi avons-nous besoin pour accroître notre pouvoir ? Ou alors faut-il y renoncer pour vivre paisiblement sa vie professionnelle ? Je vous propose dans cette ressource quelques points de réflexion, de repère j’espère, pour aborder le pouvoir au sein d’une organisation et finalement vivre mieux les relations hiérarchiques. Car en effet, en prononçant le mot de pouvoir, on ne peut guère s’empêcher de penser à la hiérarchie, et parfois l’envisager, malheureusement, comme l’expression d’une domination. Disons-le de suite. Dominer n’est pas gouverner. La domination n’a rien à voir avec le pouvoir, ou plutôt elle est son dévoiement.
Le pouvoir dont il est question dans mon propos est nécessaire, et même est-il une source de progrès pour chacun, tant pour celles et ceux qui l’exercent que pour les personnes qu’il vise.
Le pouvoir se différencie également selon sa source. Il peut être statutaire, en relevant du positionnement hiérarchique. Le management est la manifestation de ce type de pouvoir. Il peut être également fonction d’une reconnaissance, à partir d’expériences validées, ou de diplômes obtenus. Cette forme de pourvoir appartient plutôt aux experts.
Définir le pouvoir à partir de sa source n’est cependant pas suffisant pour cerner au mieux ce qui le caractérise. Si nous en restions-là, c’est-à-dire considérant que le pouvoir est quelque chose que l’on possède, existe alors le risque de le transformer en une forme de domination en usant de ce que l’on détient sur autrui. Le pouvoir est ainsi moins affaire de possession que de relation. Il s’agit plus d’être que d’avoir. C’est ainsi que je vous propose à la suite une autre définition du pouvoir, plus axée sur l’échange mutuel que sur le statut et l’expertise. Et ainsi nous comprendrons en quoi développer les soft skills permet de disposer de plus de pouvoir.
Au-delà de sa source, le pouvoir est avant tout une capacité, celle d’être la cause d’effets durables. Exercer du pouvoir, c’est être en mesure de créer de la nécessité là où il n’y en pas, ou de transformer une causalité existante. Prenons un exemple simple pour illustrer ce point fondamental. Dans une entreprise lambda, le processus de vente se traduit par l’envoi automatisé de factures à la clientèle dès lors que l’expédition vers le client est validée. Il s’agit ici d’une causalité résultant d’un process automatisé. Disposer d’un pouvoir à ce sujet, c’est être capable de réviser ce processus, de le modifier, de le transformer, ou pourquoi pas de le remplacer.
Second exemple quant à créer cette fois-ci de la nécessité là où il n’en existe pas. Imaginons une entreprise pour laquelle les relations d’affaires sont bien plus le fruit du hasard, au gré de rencontres inopinées avec des personnes qui éventuellement deviendront des clients. Aucune démarche prospective n'est développée au sein de cette entité. Exercer à ce niveau un pouvoir, c’est initier une stratégie commerciale, en fixant des objectifs et en allouant des moyens, afin d’encadrer les relations entre l’entreprise et son environnement et ainsi accroître le portefeuille clientèle.
Dans ces deux exemples que je viens de présenter, le statut et l’expertise sont certes nécessaires pour engager des actions, mais ne suffisent pas pour transformer durablement le réel. Il s’agit en plus de mettre en mouvement l’organisation pour créer les conditions du changement et ainsi institutionnaliser de nouveaux procédés. C’est donc être la cause d’effets durables, c’est-à-dire produisant des conséquences qui sont acceptées par celles et ceux se trouvant acteurs ou concernés par les évolutions opérées. Le pouvoir repose donc sur le relationnel. Peut-être d’ailleurs le pouvoir n’existe-t-il que dans la relation, entre nous, et non seulement par nous. C’est ici qu’il est possible de faire une différence, voire de lever une confusion, entre la puissance et le pouvoir.
La puissance est de l’ordre de l’avoir. C’est ce que l’on possède. Un statut en entreprise. Des moyens qui sont alloués. Des connaissances détenues. De l’expérience acquise. La puissance est la condition d’exercice du pouvoir. Elle ne doit pas en être la manifestation. Sinon, il y a peu à entrer dans un rapport de domination comme je l’ai évoqué précédemment.
Considérant que le pouvoir n’est pas la puissance même si elle lui est nécessaire, que le pouvoir s’inscrit dans la relation et non dans la possession, il est possible de développer ses capacités pour l’exercer, grâce aux soft skills. Celles-ci en effet sont des compétences acquises sur un plan comportemental, dont une partie contribue au développement de relations de qualité au sein d’une organisation. Il existe tout un certain nombre de soft skills, que l’on peut distinguer par grande catégorie, entre l’autonomie, l’adaptabilité, la créativité, la critique constructive.
S’agissant de l’exercice du pouvoir, les soft skills à développe portent sur l’empathie, l’écoute active, la confiance, tout ce qui est de nature à favoriser toute dimension relationnelle. L’empathie premièrement afin de comprendre quelles sont les contraintes des personnes à qui l’on demande d’évoluer. L’écoute active ensuite pour recevoir sans filtre, sans préjugé, des arguments ou des propos contradictoires pouvant enrichir la réflexion. Et enfin, la confiance. Sur ce dernier point, la délégation est centrale. Exercer le pouvoir, ce n’est pas le détenir, mais le partager. Il n’est pas possible à chacun d’être omniprésent, ni omniscient. La délégation est ainsi ce qui autorise à être plus influent au sein d’une organisation sans être présent partout, ni sachant de tout.
Pour conclure, retenons les quelques points suivants :
- Le pouvoir se définit moins par sa source que son exercice ;
- La puissance n’est pas le pouvoir, elle est sa condition pour l’exercer ;
- Il n’y a pas loin entre le pouvoir et la domination à défaut d’échange mutuel ;
- Le pouvoir parce qu’il est d’ordre relationnel peut être développée avec les softs skills ;
- Les compétences comportementales les plus appropriées pour l’exercice du pouvoir sont l’empathie, l’écoute active, la confiance ;
- Exercer le pouvoir, ce n’est pas le détenir, mais le partager.
Ainsi se termine cette ressource. J’espère vous avoir démontré l’intérêt de développer certaines soft skills pour finalement gagner du pouvoir. N’hésitez pas à me contacter pour tout échange sur le sujet, ou alors si vous souhaitez des renseignements pour une formation ou un accompagnement professionnel. Vous pouvez me joindre par mail ou par Whatsapp aux coordonnées qui s’affichent dans le générique de fin. Il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre attention et de vous donner rendez-vous pour une prochaine ressource.
Jean-François Caron - SAS FormaConseils
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