Contrôler et auditer la prise de décision

Rien ne garantit qu’une décision sera bonne avant qu’elle soit prise. On décide sans certitude. Pour autant, rien n’empêche de mettre en œuvre au sein de l’organisation un cadre décisionnel de qualité. Autrement dit, faire en sorte que les décisions soient prises dans les meilleures conditions pour augmenter la probabilité qu’elles soient pertinentes. Pour cela, la direction de l’organisation développera un environnement décisionnel présentant les caractéristiques suivantes :

• Détermination d’objectifs clairs et précis : une décision est bonne si elle est appropriée, c’est-à-dire qu’elle permette d’atteindre des objectifs préalablement définis. Il importe donc pour bien décider que les objectifs soient compréhensibles, donc en lien avec la stratégie de l’organisation, atteignables pour que les décisions ne restent sans effet, partagés pour décider en connaissance de cause ;

• Collecte d’informations de qualité : l’information est la matière première de la décision. Choisir, arbitrer, trancher sans être informé revient plus à réagir qu’à décider. Tout décideur doit donc pouvoir s’appuyer sur des informations exactes, vérifiées et vérifiables, pertinentes, sécurisées, exploitables ;

• Contrôle des effets : une décision est jugée bonne au regard des effets qu’elle produit. Leur analyse est intéressante pour évaluer le process décisionnel et identifier le cas échéant des correctifs à apporter en amont des décisions prises. 

Sur base des critères de qualité tels qu’énoncés à l’instant à propos du cadre décisionnel, le contrôle et l’audit porteront principalement sur les points suivants :

• Cadrage entre stratégie, objectifs et budgets :  le contrôleur ou l’auditeur vérifie que les orientations stratégiques prises par le Conseil de son entité sont effectivement transposées au niveau exécutif et constituent ainsi l’horizon décisionnel ;

• Contrôle et évaluation des dispositifs informationnels : le service de contrôle de second niveau détermine avec les métiers les contrôles à réaliser au premier niveau, soit au plus près des opérations et des traitements, permettant de limiter les risques que les informations utilisées et produites sont de mauvaise qualité. L’audit quant à lui s’assure que les contrôles sur les données sont pertinents et contribuent à ainsi une prise de décision efficace ;

• Suivi des actions de progrès : le contrôle participe à la mise en œuvre des actions correctives identifiées après analyse des résultats des décisions prises. Les auditeurs eux vérifient que les anomalies et les dysfonctionnements à propos du cadre décisionnel sont levés.