L'intérêt pour l'audit interne de connaître les évolutions en matière de gouvernance suite à la COVID-19
La crise sanitaire n’a pas seulement bouleversé les habitudes professionnelles avec le développement du télétravail. Les pratique de gouvernance des organisations ont été également impactées par la pandémie. C’est en tout cas ce que révèle une étude réalisée par Ernst and Young, en partenariat avec Labrador et Ethics & Boards, sur un panel de sociétés composant l’indice SBF 120. Les résultats de cette enquête conjointe sont intéressants. Ils nous renseignent en effet sur la façon dont les dirigeants s’adaptent à la crise que nous traversons et ainsi permet d’apprécier les capacités de résilience dont savent faire preuve les instances dirigeantes. Le pilotage d’une entreprise n’est pas de tout repos, les vents sont parfois contraires, voire particulièrement violents comme avec la COVID-19. De la faculté de s’adapter aujourd’hui face au défi sanitaire dépend la survie de nombreuses organisations. Bien-sûr les entités incluses dans l’indice SBF 120 ne sont certainement pas celles les plus exposées à la faillite, compte tenu de leur taille, comparativement aux entités de taille plus réduite qui représentent l’essentiel du tissu économique. Pour autant les règles de bonne gouvernance n’ont pas de frontière. Leur adaptabilité face à des situations de crise concerne tous les secteurs d’activité et les acteurs les composant. Ainsi, les constats faits par Ernst and Young et ses partenaires intéresseront les mandataires sociaux des entreprises, mais également l’audit interne dont les missions couvrent les processus de gouvernance.
Impact pour l'audit suite aux évolutions liées à la COVID-19
Les normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit précisent que les missions des auditeurs internes, en plus de s’assurer de la conformité des opérations et de la bonne gestion des risques, portent sur la gouvernance. Plus précisément les processus qui la caractérisent et permettant d’articuler les rôles respectifs entre le Conseil et la fonction exécutive sont évaluées. Cette démarche s’appuie sur des techniques d’audit éprouvées. L’auditeur cependant complète sa démarche en tenant compte d’éléments contextuels, généralement d’ordre réglementaire. Les retours d’expérience et autres benchmarks représentent également des sources d’informations pertinentes pour affiner l’évaluation des processus de gouvernance. L’étude menée par Ernst and Young et ses partenaires tombent ainsi à point nommé pour les auditeurs. Il leur est possible d’en exploiter les résultats suivants :
- La gestion des risques est une préoccupation de plus en plus forte pour les Conseils, notamment en ce qui concerne la poursuite des activités en temps de crise. Ce constat rappelle aux auditeurs la nécessité pour eux de s’assurer que les processus de gouvernance permettent aux membres du Conseil de surveiller la maîtrise des risques par la fonction exécutive ;
- L’organisation entre le Conseil et les comités spécialisés de plus en plus se clarifie. L’audit interne veillera ainsi à évaluer la pertinence des réunions des dits comités spécialisés, comme le Comité des risques par exemple, la qualité des reportings qui leur sont adressés, la bonne communication des points significatifs qui y sont discutés aux membres du Conseil, ceux-ci restant les seuls décideurs ;
- La gestion de crise a obligé les mandataires sociaux à mobiliser toutes les ressources de l’organisation. Ainsi, certaines fonctions, comme les ressources humaines, ou bien encore la compliance, sont de plus en plus consultées par les Conseils. Il s’agit pour les conseillers de disposer d’éclairages techniques concernant des problématiques certes de nature opérationnelle, mais néanmoins significatives pour l’avenir de l’organisation. Ces consultations sont de nature à conforter la connaissance par les membres du Conseil de sujets dont la responsabilité appartient à la fonction exécutive. Sur ce point, l’audit interne s’assure que des communications institutionnalisées sur des questions opérationnelles sont effectives afin que les mandataires sociaux aient une vision adéquate des activités et des métiers de leur organisation ;
- L’ordre du jour des Conseils intègre de plus en plus des préoccupations éthiques, à partie des règles fixées en la matière par les mandataires sociaux. L’étude menée par Ernst and Young constate toutefois que les relais entre les sociétés-mères et leurs filiales sont insuffisants pour développer une démarche homogène au sein des groupes à propos des impératifs relevant de l’éthique. L’auditeur vérifiera qu’il n’en est pas de même au sein de son entreprise et recommandera des ajustements dans le cas contraire.
Jean-François Caron
Président de la SAS FormaConseils (www.formaconseils.org)
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