Le contrôle de gestion comme participant à la vision sociale de l'entreprise
Les obligations croissantes en termes de reporting social obligent désormais les contrôleurs de gestion à adapter leurs missions. Certes, la production des données dépasse depuis longtemps les seuls coûts de main d’œuvre. Nombres d’indicateurs de portée qualitative sont déjà suivis par le contrôle de gestion, comme la productivité, le turn-over ou encore la composition de l’effectif par catégorie professionnelle. Mais aujourd’hui, il est demandé plus aux organisations que ces seules approches traditionnelles de suivi des impacts sociaux, ceci principalement pour deux raisons. Premièrement, la réglementation tend vers un renforcement des principes d’égalité entre les hommes et les femmes, vers une prise de conscience plus soutenue par les employeurs de la pénibilité au travail de leurs salariés, vers des systèmes d’exonération de charges partielle ou totale moins « mécanique » que par le passé. Deuxièmement, les évolutions des méthodes de travail et des systèmes de rémunération remettent en question la structure des coûts de production. Le contrôle de gestion ne peut donc plus se contenter de modèles classiques concernant les charges de personnel. Ses travaux doivent contribuer au développement d’une vision sociale au sein de l’entreprise qui répond à la fois aux exigences légales et aux aspirations salariales concernant le bien-être au travail.
Des informations sociales plus qualitatives que quantitatives dans les traitements du contrôle de gestion
Est-il besoin de le rappeler, les travaux du contrôle de gestion s’articulent généralement de façon suivante pour la production des états de suivi :
- Extraction de données des systèmes d’informations à partir d’Infocentres ;
- Vérification de la qualité des données extraites ou à tout le moins des conclusions d’autres dispositifs de contrôle interne sur le sujet ;
- Réalisation des états (tableaux de bord) en agrégeant les informations sélectionnées et en analysant les ratios obtenus ;
- Proposition d’actions, ou alerte en cas de dérive, sur base des éléments de gestion ainsi produits.
La prise en compte des aspects sociaux par le contrôle de gestion est à inscrire dans ce schéma. Ce sont moins les méthodes qui sont à changer que le champ d’investigation du contrôleur de gestion, en intégrant le plus possible dans les traitements des informations de nature sociale, comme par exemple les écarts de rémunération entre population salariée, l’absentéisme, les mouvements de personnel, et non exclusivement la masse salariale et les effectifs en nombre. Ces données existent par ailleurs, plus précisément dans le bilan social de l’entreprise. Il serait dommage que le contrôle de gestion ne s’appuie pas sur l’existant pour ensuite apporter sa contribution au pilotage social de l’entreprise.
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