La manière et la matière en audit
Auditer, c’est écouter. C’est aussi et surtout communiquer, ce qui revient finalement à la même chose puisque l’écoute, à condition qu’elle soit active, appartient à la communication. Ainsi, l’audit n’est pas seulement une question de techniques ou d’outils employés selon des méthodes préétablies. Bien heureusement ! Les qualités relationnelles sont au centre du métier d’auditeur puisqu’il s’agit de collecter des preuves auprès de personnes n’ayant pas sollicité un audit. Autant dire que la tâche n’est pas aisée, qui plus est lorsque les auditeurs sont considérés au sein de leur organisation comme un service policier aux ordres de la direction, ou alors comme des empêcheurs de tourner en rond ne rapportant rien à l’entreprise…Les auditeurs doivent faire preuve de pédagogie pour convaincre leurs interlocuteurs de l’utilité de leurs interventions. Sauf que les explications ne suffisent pas toujours à épuiser la méfiance ou les critiques à l’égard de l’audit. Convaincre est aussi une question de forme, de style, de manière tout autant que de matière. La communication orale présente ainsi des enjeux pour l’auditeur qu’il se doit de connaître pour mettre à profit ses entretiens réalisés auprès des collaborateurs concernés.
Présenter, conclure, recommander : les enjeux de la communication orale en audit
Trois enjeux primordiaux sont identifiables en termes de communication orale pour les auditeurs :
- Détailler les objectifs de la mission d’audit : il est possible de convaincre les personnes auditées de l’utilité des questions qui leur sont adressées à condition qu’elles sachent pourquoi elles sont interviewées. L’auditeur a donc tout intérêt à présenter la raison d’être de ses travaux à chaque collaborateur rencontré et comment celui-ci y participe. Il ne s’agit pas en effet pour l’audit de faire à son interlocuteur l’inventaire de ce qu’il a accomplir, mais de lui présenter ses objectifs et comment compte-t-il les atteindre avec sa participation. Cette présentation revêt un caractère d’importance car elle est au fondement d’un lien coopératif entre l’auditeur et l’audité si elle est réussie ;
- Présenter les conclusions de la mission d’audit : une fois obtenues les preuves d’audit nécessaires eu égard le programme de travail et testées pour certaines leur robustesse avant de conclure, l’auditeur procède à une évaluation qu’il communique ensuite aux collaborateurs concernés. La qualité des travaux d’audit, donc du fond, conditionne la pertinence des conclusions. Mais s’agissant de transmettre celles-ci aux intéressés, la forme importe tout autant pour emporter leur adhésion ;
- Adresser les recommandations d’audit : il s’agit très certainement de l’exercice le plus délicat d’une mission d’audit. Il s’agit en effet de faire faire aux audités ce qu’ils n’avaient pas prévu ou oublié de réaliser. C’est au moment de la présentation des recommandations que parfois les relations se tendent. La crédibilité de l’audit est également dans la balance à cet instant. En effet, communiquer de manière inappropriée des recommandations entache les travaux d’audit ayant permis leur formulation et ceci même si ces derniers sont de très bonne facture. Ou alors réduire la communication à recevoir les injonctions des personnes auditées pour le retrait d’une ou de plusieurs recommandations les dérangeant n’est pas de nature à conforter la position de l’audit au sein de l’organisation, bien au contraire !
A découvrir une formation e-learning
(cliquez sur l'image pour accéder au programme de formation)
Cette formation vous intéresse, vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter :
- par mail : jfcaron@outlook.fr
- par tel / whatsapp : 336 80 24 16 25
Je vous répondrai dans les 24 heures.
Un commentaire à propos du texte, une question concernant la formation on-line, n'hésitez pas à laisser votre message ci-dessous